
Situation de la matière grasse stabilisée, prix indicatif inchangé
Depuis le début de l‘année, le beurre est exporté sur le marché mondial et la crème dans l‘UE (voir la rubrique why), ce qui a permis de réduire les stocks de beurre, qui se sont maintenant stabilisés à un niveau sain. Les mesures décidées par l‘IP Lait ont donc porté leurs fruits et ont permis de maintenir la stabilité du prix de la matière grasse et donc du prix du lait en Suisse. Il y a encore quelques répercussions ici et là, lorsque les exportateurs veulent se faire rembourser les frais. Les aides provenant des fonds de l‘IP Lait n‘ont en effet pas suffi à couvrir la différence de prix. mooh se bat pour que de l‘argent ne soit pas encore gagné en utilisant des marges de transformation extrêmement élevées dans les calculs et pour que les producteurs ne soient pas sollicités plusieurs fois.
D‘autres nouvelles réjouissantes en provenance du marché intérieur : lors de sa réunion fin février, le comité directeur de l‘IP Lait a décidé de maintenir le prix indicatif A à 82 centimes. L‘indice avait affiché une valeur légèrement plus élevée qu‘au moment de la décision pour le premier trimestre. Il était toutefois nettement inférieur à la fourchette où une augmentation aurait pu être discutée. Nous espérons que cette stabilité nous aidera à traverser les prochains mois où la production de lait sera forte et qu‘elle relancera quelque peu la demande intérieure, qui est actuellement plutôt faible.

Evolution inégale des quantités : un défi pour les ventes
Actuellement, il est difficile d’évaluer l’évolution des quantités. Restées stables jusqu’à mi-février, les livraisons ont ensuite augmenté de manière inattendue. Globalement, nous restons sous le niveau de l’an dernier. Cependant, stabilité et hausse alternent de façon imprévisible. Il est donc impossible de baser nos estimations sur les tendances passées, rendant la planification des ventes plus complexe. Néanmoins, nous pensons que les quantités resteront en-dessous des prévisions ce printemps. La qualité des fourrages, inférieure à la moyenne régionale, et les incertitudes liées à la langue bleue confortent cette estimation.
La hausse du marché international stoppée
La hausse des cotations internationales semble stoppée, du moins à court terme. Début mars, le GDT a clôturé pour la deuxième fois consécutive en légère baisse. Les prix du lait entier en poudre ont diminué, tandis que ceux du lait écrémé en poudre sont restés stables et le beurre a même augmenté. Cela indique que la tendance haussière est terminée pour l’instant et que les cotations stagneront au mieux au printemps. Les prix européens, notamment la valeur du lait à la bourse de Kiel, le confirment (cf. graphique). Dès l’été, nous prévoyons une hausse des prix des matières premières et de la production en Europe.